
Loin de se limiter aux plages et aux hôtels-clubs, la nouvelle campagne lancée par l’Office national du tourisme tunisien met en avant la diversité des expériences offertes par le pays, du désert au golf, en passant par la thalassothérapie et l’artisanat. Avec une stratégie ciblée sur les réseaux sociaux et une approche adaptée aux spécificités de chaque marché européen, la Tunisie entend séduire une clientèle en quête d’authenticité et de nouveauté. Rencontré en marge de la cérémonie de lancement de la nouvelle campagne touristique tunisienne, Laurent Maltese, directeur du développement à la société EDG, partenaire de l’office, nous donne de plus amples détails.
Quelles sont les caractéristiques de cette nouvelle campagne «Vivez l’instant T, Vivez l’instant Tunisie» ?
La campagne vise d’abord à montrer la pluralité de l’offre touristique de la Tunisie en termes d’hébergement et de destination, car il n’y a pas que la mer. Il y a aussi le désert, la thalassothérapie, le sport, l’artisanat, ainsi que des monuments historiques à découvrir. C’est toute cette richesse que nous souhaitons mettre en avant et exposer aux principaux marchés européens, notamment la France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, les pays scandinaves et les pays d’Europe de l’Est.
La campagne est également marquée par une présence renforcée sur les réseaux sociaux et Internet…
Notre parti pris a été de nous appuyer avant tout sur la puissance des réseaux sociaux, notamment Facebook, Instagram et TikTok. Nous y communiquons massivement dans chaque pays afin de promouvoir la destination et d’offrir un aperçu des expériences et des voyages que l’on peut vivre en Tunisie : culture, sport et bien d’autres univers. Nous segmentons les audiences en fonction de leurs centres d’intérêt et de l’offre que nous souhaitons mettre en avant.
Tout a été pensé de manière précise. Comment décririez-vous ce travail ?
C’est un travail considérable réalisé en étroite collaboration avec les équipes de l’Ontt, notamment ses 16 représentants dans différents pays européens.
Nous avons travaillé main dans la main avec chacune de ces représentations afin de personnaliser nos communications et de sélectionner avec précision les visuels et l’univers les plus adaptés aux attentes de chaque marché. Par exemple en Allemagne, il nous a été fortement recommandé de mettre en avant le golf, un levier d’attraction majeur pour les touristes allemands. Nous avons donc collaboré avec chaque représentant pour définir les thématiques propres à chaque marché et ainsi adapter notre communication en conséquence, en diversifiant les approches et en traduisant nos contenus pour chaque pays.
Cette campagne revient après six ans d’absence. A-t-on opté pour une stratégie agressive afin de concurrencer d’autres destinations de la région ?
On n’a pas voulu faire de campagnes agressives. Au contraire, on s’inscrit déjà dans le temps parce que cette campagne va évoluer sur les trois prochaines années. Il nous semblait essentiel de revenir aux fondamentaux de la Tunisie. Beaucoup associent encore le pays aux hôtels-clubs et aux plages, mais la Tunisie ne se résume pas à cette image.
C’est précisément ce que nous voulons mettre en avant durant cette première année de campagne. Bien sûr, dans les années à venir, nous explorerons d’autres moyens de promouvoir cette magnifique destination, mais sans être très agressif parce que finalement l’offre qu’on a en Tunisie est quasiment inexistante dans d’autres pays. Aucun autre pays ne peut offrir, à seulement deux heures et demie des principales capitales européennes, une telle diversité de paysages et d’expériences, du Nord au Sud.